Recueil de nouvelles, ce livre est un carnet de voyage à travers le Burundi. Chaque nouvelle reflète un des aspects de la vie quotidienne du peuple burundais et réfracte avec sensibilité les souvenirs multicolores de l’auteur.
Recueil de nouvelles, ce livre est un carnet de voyage à travers le Burundi dans lequel l’auteur traduit les aspirations et les rêves des hommes et des femmes de ce pays des Grands Lacs qui s’interrogent, qui fêtent et qui dansent, qui partagent la bière locale au clair de lune avant de retourner, au matin, vaquer à leurs activités.
Chaque nouvelle reflète un des aspects de la vie quotidienne du peuple burundais et réfracte avec sensibilité les souvenirs multicolores de l’auteur.
Référence
Table des matières
Des mots d’octobre……………………………………..7
Les gens de chez moi…………………………………15
La danse de l’onde…………………………………….23
La bibliothèque du village…………………………..39
L’albinos…………………………………………………..45
La nuit des pêcheurs………………………………….57
Des vacances pas comme les autres…………….63
La quatrième place……………………………………69
Le journal de Kadogo…………………………………73
Le premier pas………………………………………….81
Le train passera par le Burundi……………………89
Le retour du soldat…………………………………….99
Noah……………………………………………………..107
Pourquoi je la déteste………………………………119
Sous la pluie……………………………………………123
Pleure pas, Monique………………………………..127
Fiche technique
Collection: Nouvelles
Décembre 2022
140 pages
Dimensions: 12 x 22 cm
ISBN: 9791093440491
Auteur(s)
Thierry Manirambona, jésuite burundais, est l’auteur de plusieurs romans : « Le safari des lucioles » (Iwacu, 2018), « Sapin d’avril » (Publibook, 2008), « Tam-tam » (Edilivre, 2011) et de « The Orchids » (Paulines, 2012).
Il est co-auteur, avec la rwandaise Barassa, de « La rose de nos vallées » (Edilivre, 2014). Il est en 2010 le lauréat du Prix Michel Kayoya pour sa nouvelle « L’albinos » (Iwacu éditions).
Informations complémentaires
Poids | 0,25 kg |
---|---|
Dimensions | 2 × 12 × 22 cm |
Pages | 140 |
Auteur | Thierry Manirambona |
Couverture / Illustrations
Olivier Gouteux (illustration)
Izuba édition
Acheter
Livraison à Kigali et/ou
e-books (formats numériques)
Fr 10 000
Livraison par coursier partout dans Kigali (sous réserve de disponibilité) ou téléchargement sur ce site
Commandes libraires et associations
Extraits
Des mots d’octobre
Octobre 2005. Trois heures du matin. Tout le campus Kiriri dort. Ou presque, puisque de la chambre des léopards sort une lumière vive. Une lumière qui fait sa sortie nocturne en compagnie d’une musique anonyme. De temps en temps, un son, hésitant et mélancolique, s’échappe d’un instrument de musique dont on ne sait pas deviner le nom. Peut-être est-ce le son d’une guitare jouée par des mains peu sûres. Le son n’est pas fameux sinon la lune ne se serait pas cachée dans les nuages ; elle aurait suivi le concert.
Il fait nuit noire dehors.
Ils sont tous éveillés. Ils n’arrivent pas à dormir. Habib, de temps en temps, se lève de son fauteuil pour aller se verser un peu de jus qu’il boit d’un trait. Fabrice, Hugo, Chloé et Brigitte le regardent sans rien dire. Silence dans toute la pièce.
— Pourquoi a-t-elle avalé tous ces comprimés ?
Habib qui n’arrive pas à rester tranquille dans son fauteuil pose la question pour la troisième fois. Cette fois-ci, Chloé lui lance quelques mots.
— On le saura demain, Habib.
Silence.
Loin d’eux, Camille se meurt. Elle a fait une overdose de médicaments. La nouvelle est venue de la maman de Camille. Vers minuit, elle a appelé Brigitte pour lui dire que Camille avait été admise dans le service de réanimation du Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge, après avoir avalé toute une boîte de comprimés.
Brigitte ne pouvait pas se rendre à l’hôpital la nuit, mais elle a alerté tous les amis, les léopards, du nom de la patrouille dont ils avaient fait partie lorsqu’ils étaient scouts. Vingt minutes plus tard, ils étaient réunis dans la chambre d’Habib pour convenir de l’heure où ils iraient rendre visite à Camille le lendemain.
Fabrice, inconsciemment, d’un doigt, gratte sur les cordes de la guitare. Il est le musicien du groupe. Quand toute la patrouille est réunie (ensemble, ils forment toujours une patrouille comme au bon vieux temps), Fabrice accompagne les chants et cantiques que tout le groupe chante joyeusement. Et cela se passe tous les mois. Ce sont des soirées agréables. Plus agréables encore quand Camille est inspirée. Elle est la poète de la patrouille. Avec Fabrice, ils aiment improviser. Il suffit qu’il joue les premières notes pour que Camille, les yeux fermés, se mette à déclamer des slams qui transportent le groupe dans un univers de pur bonheur.
Très douce, très habile, Camille tisse des poèmes avec des images qui rappellent les souvenirs lointains de la patrouille ; elle dit des mots qui émeuvent même Hugo, le karatéka de la patrouille, lui qui, d’habitude, rit rarement. Ce sont des mots d’enfance, des mots-fleurs, des mots-fêtes, des mots-fées, des mots-lumière et surtout des mots d’octobre puisque, depuis dix ans, c’est en octobre que le groupe organise des sorties à la campagne pour revivre, le temps d’un week-end, la vie de la patrouille, comme quand ils étaient encore jeunes scouts.
(…)
On en parle
À venir…
Commentaires