La résistance Inyenzi – Péripéties d’une lutte pionnière
Étayé de faits historiques irréfutables, ce livre rend un vibrant hommage à l’avant-garde des « freedom fighters » qui dans les années 1960 luttèrent avec détermination et parfois au prix de leur vie pour un monde meilleur, débarrassé des aliénations et injustices que faisait subir la première République rwandaise à une partie de ces citoyens : exil, discrimination, purification ethnique et massacres qui posèrent les premiers jalons d’une politique conduisant au génocide.
Étayé de faits historiques irréfutables, ce livre rend un vibrant hommage à l’avant-garde des « freedom fighters » qui dans les années 1960 luttèrent avec détermination et parfois au prix de leur vie pour un monde meilleur, débarrassé des aliénations et injustices que faisait subir la première République rwandaise à une partie de ces citoyens : exil, discrimination, purification ethnique et massacres qui posèrent les premiers jalons d’une politique conduisant au génocide.
Ce livre émouvant nous remet en mémoire une lutte admirable non seulement rwandaise, mais panafricaine.
On y croise, des figures célèbres comme celle de Patrice Lumumba et de Che Guevara luttant aux côtés des rebelles lumumbistes et de Rwandais internationalistes.
Au-delà des guérilleros « Inyenzi » et de leur implacable combat contre l’oppression, ce livre dit avec âpreté et poésie l’enfer de tous les humains contraints à l’exil, pour fuir des tourbillons de violences. Dans ce sens il est aussi ancré dans l’actualité la plus brûlante.
Jean-Baptiste Rucibigango
Fils cadet d’une famille nombreuse d’agriculteurs-éleveurs de Nyaruguru, située dans l’actuelle province du sud, Jean-Baptiste Rucibigango a fait des études de linguistique africaine et de pédagogie appliquée à l’Université nationale du Zaïre de 1976 à 1992. Communicateur professionnel formé par l’UNESCO, il est un spécialiste des mouvements de libération.
Ancien député à l’Assemblée législative du Rwanda, Jean-Baptiste Rucibigango est actuellement le dirigeant du PSR, le Parti Socialiste Rwandais (Rwandese Socialist Labour Party).
Référence
Table des matières
Préface — 11
Background — 17
I – « Muyaga » La contre-révolution assistée de 1959 — 35
II – L’entrée en action — 83
III – Une bataille semi-conventionnelle — 107
IV – L’intervention dans l’insurrection lumumbiste — 125
V – La longue marche de la « Red Army » — 173
Conclusion — 193
Annexes — 199
Fiche technique
Collection: Essai
Février 2020
200 pages
Dimensions: 12 x 21 cm
ISBN: 9791093440149
Auteur(s)
J. Rucibigango
Fils cadet d’une famille nombreuse d’agriculteurs-éleveurs de Nyaruguru, située dans l’actuelle province du sud, Jean-Baptiste Rucibigango a fait des études de linguistique africaine et de pédagogie appliquée à l’Université nationale du Zaïre de 1976 à 1992. Communicateur professionnel formé par l’UNESCO, il est un spécialiste des mouvements de libération.
Ancien député à l’Assemblée législative du Rwanda, Jean-Baptiste Rucibigango est actuellement le dirigeant du PSR, le Parti Socialiste Rwandais (Rwandese Socialist Labour Party).
Informations complémentaires
| Poids | 0,2 kg |
|---|---|
| Dimensions | 10 × 18 × 1,5 cm |
| Auteur | |
| Pages | 200 |
Couverture / Illustrations
Illustration Izuba
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Extraits
Préface
En novembre 1990, après le déclenchement de la guerre de libération, au cours d’une entrevue informelle avec Christophe Mitterrand, le fils de feu Président François Mitterrand accompagné d’un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères essaya de me convaincre que notre lutte de libération était vaine, vouée à l’échec car aucune lutte de libération n’avait triomphé depuis la fin de la guerre au Nicaragua en 1979. Cette fin définitive décrétée était sans doute accentuée par la proximité de la chute du Mur de Berlin en 1989 qui, pour les idéologues du capitalisme, signifiait l’échec définitif du communisme et la fin de l’histoire !
Je rappelle cette anecdote pour souligner que, même s’il y a un temps pour tout, les événements historiques importants s’inscrivent dans la longue durée.
Lotta continua, comme disaient les camarades de mouvements de libération d’expression portugaise. C’est le sujet de ce livre : la longue marche vers la libération de la région – le Rwanda, la RDC… malgré les échecs momentanés, les haltes obligées car l’histoire n’est pas une ligne droite. Le contexte de la région dans les années 60 – la mort inexpliquée du Mwami Mutara III, l’assassinat de Patrice Lumumba, du Prince Rwagasore ainsi que d’autres patriotes africains, l’intervention armée des anciennes puissances coloniales, la faiblesse des mouvements de libération encore dans leur jeunesse et la création d’une cinquième colonne dans les pays nouvellement indépendants attestent de l’inégalité des rapports de force en faveur du néo-colonialisme.
Après les indépendances, se construisent par la force et la violence les États-nations africains sous la supervision néocolonialiste. En l’occurrence au Rwanda, c’est la Contre-révolution assistée de 1959, le début de la tragédie rwandaise dont nous parle l’auteur de ce livre. Le cheval de Troie sera la division « ethnique » créée et institutionnalisée par le colonialisme belge. Comme si sur le même territoire ne pouvaient pas coexister deux systèmes économiques complémentaires, l’élevage et l’agriculture !
L’attaque des Inyenzi fut le premier prétexte venu pour organiser des pogroms des Tutsi. Il fallait se débarrasser des « cancrelats » ; peu importe le lieu de leur attaque. Ainsi s’est créée la culture du pogrom avec son pendant institutionnel, la politique des quotas, pour résoudre définitivement ‘‘la question Tutsi’’. Cette logique mortifère a conduit naturellement au génocide des Tutsi en 1994. Pourquoi s’arrêter quand on est sur le bon chemin ou s’interroger sur le bien-fondé d’une politique dont les membres des appareils d’État tirent des bénéfices ?
Mais le crime ne paie pas. Après Cuba en 1959, la défaite de l’armée américaine et la libération du Vietnam en 1975, la chute du régime colonialiste portugais et l’indépendance subséquente des colonies portugaises la même année, la chute du Mur de Berlin en 1989, la libération de Nelson Rolihlahla Mandela en 1990, les forces du changement étaient à l’œuvre dans le monde. De nouvelles générations apportent de nouvelles solutions et avec l’affaiblissement des forces néocoloniales apparaissent de nouvelles singularités militaires et sociales.
Aussi, la question soulevée par ce livre n’est pas de prononcer des jugements péremptoires sur telle période de l’histoire mais d’en comprendre le mouvement de fond, d’éclairer le lecteur sur la dynamique fondamentale qui a fait prendre les armes aux opprimés pour défendre leurs droits quelle que soit l’issue de leur combat.
Lecteurs, ce livre est un hommage aux victimes des pogroms successifs qui ont lieu au Rwanda dans les années 1960-1970 et aux combattants Inyenzi qui ont pris les armes pour pouvoir vivre dans leur pays. Il s’adresse aux jeunes qui veulent découvrir une tranche de l’histoire tragique de leur pays et aux moins jeunes qui veulent approfondir leurs connaissances sur cette époque.
Nous remercions l’auteur, Jean-Baptiste Rucibigango, de nous donner la main pour poursuivre le chemin de sa quête inachevée. La vie politique n’est pas un long fleuve tranquille mais une série de cascades et de récifs qu’il faut affronter à chaque terme de la navigation. Histoire terminée, histoire interminable, comme disait le philosophe Louis Althusser.
Lotta continua !
Jean-Baptiste Ndahumba
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