LNR n° 11 - volume 1

La Nuit rwandaise n°11 – Volume 1

L'implication française dans le dernier génocide du XXe siècle

LA NUIT RWANDAISE n°11 – VOLUME 1 / FEVRIER 2020
L’implication française dans le dernier génocide du XXe siècle, le génocide contre les Tutsi au Rwanda.

LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR / ARCHIVES & TÉMOIGNAGES / LES FAITS SONT TÊTUS / DOCUMENTS / NEGATIONNISME ET EGLISE

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SOMMAIRE LA NUIT RWANDAISE n°11 / FEVRIER 2020

LA NUIT RWANDAISE n°11
VOLUME 1

MICHEL SITBON
Éditorial

# LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR

EMMANUEL CATTIER
Sharon Courtoux combattait Pierre Péan

JEAN -PIERRE COSSE
Les aveux d’apparat de Bernard Kouchner

CRIS EVEN
Edwy Plenel et le génocide des Tutsi

# ARCHIVES & TÉMOIGNAGES

LNR
Interview de Vincent Duclert – Commission de recherhce sur les archives

CYRIL HAUCHECORNE
Faîtes parler les archives du génocide!

FIDH, LDH, SURVIE
Les juges d’instruction cèdent la place aux historiens

YVES COSSIC
Jean Chatain: un témoin essentiel

YVES COSSIC
Jean

JEAN-FRANCOIS DUPAQUIER, JACQUES MOREL
Jean Chatain, un journaliste qui aimait les Rwandais

RUTAZIBWA PRIVAT
Janvier – Mai 1994: J’étais dans le CND assiégé

# LES FAITS SONT TÊTUS

JEAN DAMASCENE BIZIMANA
Des faits marquants la préparation du génocide au cours des mois de mars 1991 à 1994

JEAN DAMASCENE BIZIMANA
Le rôle complice des ambassadeurs français au Rwanda entre octobre 1990 et avril 1994

ALAIN GAUTHIER
Génocide des Tutsi: 25 ans après le génocide, où en est la justice française

JACQUES MOREL
Le rôle de la BNP pendant le génocide des Tutsi

MICHEL SITBON
Il y a vingt ans, la BNP et la guerre généralisée

DANIEL LE SCORNET
Bisesero, une si longue résistance

LUIGI ELONGUI
Bisesero: l’ombre du COS et du 1er RPIMA

JACQUES MOREL
Le Gouvernement intérimaire rwandais dans la zone humanitaire Turquoise

JEAN-PIERRE COSSE
Quelle politique africaine de la France pour une reconnaissance du Rwanda?

# DOCUMENTS

LNR
Disqualification et invivibilisation des recherches citoyennes

FRANCE GENOCIDE TUTSI
Lettre d’information numéro 1

FRANCE GENOCIDE TUTSI
Lettre d’information numéro 2

JACQUES MOREL
Les documents passés sous silence par la Mission d’information parlementaire sur le Rwanda

# Rapport sur rôle des officiels français dans le génocide contre les Tutsi

LNR
«Aucun média français n’en a fait part»

Cunningham Levy Muse
Synthèse et observations
Conclusion du Rapport & Recommandation au gouvernement du Rwanda

France Diplomatie
Point presse du 14 decembre 2017

# NEGATIONNISME ET EGLISE

DR JEAN MUKIMIBIRI
Débats et combats sur le champ de bataille de la qualification d’un génocide

PHILIBERT MUZIMA
Élie Ndayambaje – Les jérémiades d’un génocidaire impénitent

JEAN NDORIMANA
À quand les sanctions canoniques pour les clercs rwandais coupables de génocide?

ANTOINE MUGESERA
Un nouvel avatar du négationnisme

Référence
ISBN : 979-10-93440-32-3
Table des matières

MICHEL SITBON
Éditorial

# LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR

EMMANUEL CATTIER
Sharon Courtoux combattait Pierre Péan

JEAN -PIERRE COSSE
Les aveux d’apparat de Bernard Kouchner

CRIS EVEN
Edwy Plenel et le génocide des Tutsi

# ARCHIVES & TÉMOIGNAGES

LNR
Interview de Vincent Duclert – Commission de recherhce sur les archives

CYRIL HAUCHECORNE
Faîtes parler les archives du génocide!

FIDH, LDH, SURVIE
Les juges d’instruction cèdent la place aux historiens

YVES COSSIC
Jean Chatain: un témoin essentiel

YVES COSSIC
Jean

JEAN-FRANCOIS DUPAQUIER, JACQUES MOREL
Jean Chatain, un journaliste qui aimait les Rwandais

RUTAZIBWA PRIVAT
Janvier – Mai 1994: J’étais dans le CND assiégé

# LES FAITS SONT TÊTUS

JEAN DAMASCENE BIZIMANA
Des faits marquants la préparation du génocide au cours des mois de mars 1991 à 1994

JEAN DAMASCENE BIZIMANA
Le rôle complice des ambassadeurs français au Rwanda entre octobre 1990 et avril 1994

ALAIN GAUTHIER
Génocide des Tutsi: 25 ans après le génocide, où en est la justice française

JACQUES MOREL
Le rôle de la BNP pendant le génocide des Tutsi

MICHEL SITBON
Il y a vingt ans, la BNP et la guerre généralisée

DANIEL LE SCORNET
Bisesero, une si longue résistance

LUIGI ELONGUI
Bisesero: l’ombre du COS et du 1er RPIMA

JACQUES MOREL
Le Gouvernement intérimaire rwandais dans la zone humanitaire Turquoise

JEAN-PIERRE COSSE
Quelle politique africaine de la France pour une reconnaissance du Rwanda?

# DOCUMENTS

LNR
Disqualification et invivibilisation des recherches citoyennes

FRANCE GENOCIDE TUTSI
Lettre d’information numéro 1

FRANCE GENOCIDE TUTSI
Lettre d’information numéro 2

JACQUES MOREL
Les documents passés sous silence par la Mission d’information parlementaire sur le Rwanda

# Rapport sur rôle des officiels français dans le génocide contre les Tutsi

LNR
«Aucun média français n’en a fait part»

Cunningham Levy Muse
Synthèse et observations
Conclusion du Rapport & Recommandation au gouvernement du Rwanda

France Diplomatie
Point presse du 14 decembre 2017

# NEGATIONNISME ET EGLISE

DR JEAN MUKIMIBIRI
Débats et combats sur le champ de bataille de la qualification d’un génocide

PHILIBERT MUZIMA
Élie Ndayambaje – Les jérémiades d’un génocidaire impénitent

JEAN NDORIMANA
À quand les sanctions canoniques pour les clercs rwandais coupables de génocide?

ANTOINE MUGESERA
Un nouvel avatar du négationnisme

Fiche technique

La Nuit Rwandaise n°11 – Volume 1

ISBN : 979-10-93440-32-3
EAN : 9791093440323

10 euros

Dimension: 15 × 21 cm
496 pages

Auteur(s)

Collectif La Nuit rwandaise

Informations complémentaires
Poids 0,65 kg
Dimensions 15 × 21 × 2 cm
Pages

496

Auteur

Couverture / Illustrations

Collectif La Nuit rwandaise

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La Nuit rwandaise n°11 – Volume 1

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Extraits

ÉDITO (EXTRAIT):

La catastrophe rwandaise

Plus de vingt-cinq ans depuis la catastrophe. Il y a un quart de siècle, le génocide des Tutsi sonnait le glas d’une humanité optimiste. Srebrenica, en Bosnie, à quelques heures de route de Marseille, permettait de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une mésaventure exotique, mais bien de quelque chose qui nous concernait tous.

L’extermination du peuple à laquelle on a assisté passivement en Syrie ces dernières années, et qui s’achève dans l’indifférence totale, celle en cours au Yémen, avec l’aide officielle de notre État, entre autres, comme le tout aussi actuel drame du Sahel, pris dans l’étau de la guerre révolutionnaire, confirment au-delà du concevable que nous sommes comme résignés à vivre et mourir dans un monde sans foi ni loi.

L’autre dimension de cette catastrophe que nous vivons depuis un quart de siècle, c’est le fait, mis à jour par tant d’enquêtes, que cette barbarie est produite par les politiques que nous approuvons collectivement deux fois, une première dans les urnes, tous les cinq ans, et une deuxième en payant nos impôts, contribuant au considérable budget militaire, tous les ans.

Cette catastrophe est d’abord mentale, recouvrant la conscience d’une solide chape de cynisme. Celle-ci engendre aussitôt une multiplication de catastrophes humanitaires, où les chiffres de mortalité qui explosent de tous côtés sont simplement vertigineux. On assiste ainsi à une véritable catastrophe politique, tant ce processus mortifère procède d’une carence totale du contrôle démocratique de la politique étrangère. (Et il faudrait également parler d’une catastrophe judiciaire, tant le droit semble n’avoir aucune prise sur ces crimes successifs et cette activité criminelle continue.)

Le phénomène ne serait pas nouveau. Il s’agit même d’une longue tradition. Si de Gaulle osait proclamer son « domaine réservé », on croit savoir que Louis XV pratiquait tout autant une politique arbitraire et secrète, elle aussi « inavouable », bien que largement moins meurtrière.

Les temps républicains prétendent toutefois offrir mieux. S’il est permis de dénoncer combien le Parlement français est tenu à l’écart des prises de décisions en politique étrangère, il ne semble pas qu’on puisse en dire autant des Chambres législatives américaines, qui ont constamment de vrais débats sur la politique internationale de leur État, dont le budget semble rigoureusement contrôlé. Là encore pourtant, ce n’est qu’à moitié satisfaisant, le contrôle parlementaire n’empêchant pas plus les politiques secrètes qui sont la véritable politique des États-Unis comme des autres.

Énième catastrophe, moindre mais de non moindres conséquences, une catastrophe sémantique : l’irruption de l’hydre complotiste. Un sociologue ou un poète trouveront un jour peut-être un nom pour qualifier ces artefacts, idées reçues, idées inculquées en fait, finement ciselées pour s’adapter à la psyché en donnant une image du monde d’autant plus forte qu’en fait crédible. Conséquence plus que néfaste : tout d’un coup toute spéculation est suspecte. Pire : toute information, dès lors qu’elle présuppose ou suggère une intention cachée de l’État, sera ipso facto disqualifiée. Pour que le théorème soit perceptible une énorme production littéraire aura déferlé, sur internet et ailleurs.

On se souvient de ce que la même opération aura déjà été brouillonnée cent fois, depuis les fameux Protocoles des sages de Sion, rédigés par l’agent de l’Okhrana Mathieu Golovinski, mais présenté comme œuvre d’un « grand conseil juif ». Le texte était une reconstitution littéraire de ce que pourrait être le discours du pouvoir, un pouvoir cynique, comme on l’imagine volontiers. La vraie fiction résidait dans l’invention de « l’auteur », Golovinski se mettant dans le rôle de ce pouvoir imaginaire programmant la domination mondiale. Internet regorge aujourd’hui d’exercices semblables, production littéraire qui trouve un plus lointain inspirateur chez un contemporain de Golovinski, Léo Taxil, lequel proposait des preuves de la direction effective de la franc-maçonnerie par le diable en personne mais qui aura la bonté d’avouer sa mystification.

Dès les années vingt, c’est un religieux, apprécié du Vatican, Mgr Juin, qui animera, à Paris, la Revue internationale des sociétés secrètes. L’essayiste Bernard Faÿ prendra sa suite pendant la collaboration, institutionnalisant le SSS, « service des sociétés secrètes ». Henri Coston prolongera cette œuvre dans l’après-guerre, avec Yann Moncomble, passant finalement la main à Emmanuel Ratier, décédé il y a quelques années sans laisser de successeur identifié. On a ainsi une belle lignée d’intellectuels se passant le relai sur plus d’un siècle, comme pour gérer l’héritage de Golovinski, produisant à jet continu « info et intox ». Ces agences visaient plusieurs objectifs, parmi lesquels l’entretien du mythe ciselé par Taxil et Golovinski d’un pouvoir mondial occulte.

Au long du siècle, loin du Lucifer de Taxil ou des Sages de Sion de Golovinski, on aura vu un véritable pouvoir mondial s’installer, de SDN en ONU, jusqu’au G7 d’aujourd’hui. Des institutions fragiles mais non moins puissantes, quand on voit le budget militaire de l’ONU croître plus spectaculairement encore que celui des États, et les arbitrages se faire de « sommet » en « sommet ».

Loin d’une démocratie, certes, ce pouvoir mondial pourrait se voir comme la dictature du Conseil de sécurité, ou comme une co-gérance franco-américaine, tempérée par le droit de véto sino-russe, l’auguste assemblée générale représentant l’ensemble des nations faisant figure de chambre fantoche, dont les résolutions pèseraient encore moins que celle du Parlement européen, c’est dire…

Le rôle de la France est particulièrement intéressant dans cette configuration – ainsi que l’ont souhaité les prophètes de cette mondialisation, non moins nationalistes, et en tous cas attachés à la « mission de la France », ce mythe extrêmement palpable –, l’image de « patrie des droits de l’homme », aussi absurde soit-elle au vu de l’ardoise française en la matière, s’étant imposée planétairement. De Robespierre à de Gaulle, le rôle aura été tenu de façon assez crédible pour que le concept s’impose, les vendéens et les biafrais n’y changeant rien.

(…)

— Michel Sitbon

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On en parle

Plus d’information sur le site de la revue:
https://www.lanuitrwandaise.org/-no11-o-vol1-.html

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